Exposition : Les Innocents par Jean Galéa

Dans l’indifférence la plus totale de la part de la presse locale et du service culture de la mairie de Perpignan, se tenait, du 21 novembre au 7 décembre 2023, une exposition des peintures de Jean Galéa, en hommage aux victimes des conflits sociaux et militaires.

« Les Innocents » par Jean Galéa
La salle d’exposition au Palais des Congrès

Petite histoire et grands tableaux

Les horreurs de la Première Guerre Mondiale

Cette exposition a été gérée intégralement par Jean Galéa. Tous les frais financiers, ce qui inclut la location d’un véhicule pour déplacer les œuvres et la location de la salle, ont été à la charge de l’artiste. Celui-ci d’ailleurs ne cherche pas particulièrement à se rembourser en vendant ses toiles. En effet, elles ne sont pas à vendre !

Jean Galéa

L’artiste a bien demandé une petite à la municipalité, mais, comme l’écrit Louis Aliot dans son livre « Impossible n’est pas français », que j’ai fini par lire, tous les jours, André Bonnet lutte contre la culture à Perpignan.
Bon, on est à Perpignan, donc le combat n’est pas tellement acharné. On est loin de la prise d’Azovstal. Dédé est loin d’un grand héros de grand, c’est juste un fan de Robert Brasillach.
Pour faire court, le contact a été brutal. L’adjoint à l’inculture n’ayant rien à faire de la peinture. Ni de l’art d’ailleurs.
Résultat, Jean Galéa paye de sa poche et a même dû dormir plusieurs fois dans sa voiture. C’est dire la détermination du bonhomme.

L’exposition

L’abandon des Harkis après la guerre d’Algérie

Les œuvres, de grandes tailles pour la plupart, traitent des victimes de conflits, qu’ils sont sociaux ou militaires. Un gigantesque triptyque rappelle les horreurs de la Première Guerre Mondiale, sans faire de distinguo entre les soldats français ou allemands, sacrifiés sur l’autel des intérêts économiques de quelques puissants sans scrupules.

Sculpture

Des épisodes comme l’Holocauste, la guerre d’Algérie, le sacrifie des Harkis par les gaullistes, ou, plus près de nous, les mouvements sociaux qu’a connu la France ces dernières années font aussi l’objet de toiles.
On notera aussi la présence d’un tableau inspirée du « Radeau de la Méduse », portant un regard très sarcastique, et bienvenu, sur la politique française.

Au final, l’exposition est très intéressante, l’artiste très accessible et passionnant.

L’article sur le vernissage dans Le Petit Journal Petit Catalan

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