Opérations foncières à Saint-Jacques : quand Louis Aliot se prend pour Gollum

Pendant que la FI fait de la géopolitique et se vautre dans le racisme anti-gitan en demandant à ses militants de ne pas intervenir dans les quartiers gitans, il se passe des choses à la municipalité de Perpignan. Notamment, et c’est là que ça devient intéressant, la réalisation de la liste des logements appartenant à la mairie dans le quartier Saint-Jacques.
Malgré les demandes répétées de nombreux habitants, la mairie refuse de publier cette liste.
La raison ? Louis Aliot a simplement la même relation à cette liste que Gollum à l’Anneau Unique !

Louis Aliot voyant la liste des logements appartenant à la mairie de Perpignan

Rappel des faits

Depuis 2014, c’est-à-dire depuis la négociation du Contrat de Ville et la préparation du NPNRU, la municipalité, alors gérée par Jean-Marc Pujol, a effectué de nombreuses opérations immobilières à Saint-Jacques. Ces opérations, parfois d’achat-vente, furent réalisées dans une véritable opacité et une absence totale de cohérence.
Si dans certains cas il était facile de comprendre que les achats d’immeubles ne servaient qu’à préparer l’arrivée des bulldozers, dans autres cas il n’était pas possible de comprendre les objectifs des opérations.

Arrivés aux affaires, Louis Aliot et son équipe travaillèrent sur l’évaluation du patrimoine foncier de la municipalité. À minima pour le quartier Saint-Jacques.
Rapidement, des élus et des fonctionnaires territoriaux laissèrent entendre qu’en réalisant cette liste ils avaient mis le doigt sur des opérations jugées « illégales ».
En juin 2023, lors d’une réunion publique concernant le projet de rénovation urbaine à Saint-Jacques, il fut clairement annoncé que, durant les deux ans de travail nécessaires au recensement des propriétés municipales, de nombreuses opérations illégales avaient été mises à jour.
Aucun détail ne fut donné.

Depuis cette date, lors de chacune des réunions portant sur le dossier Saint-Jacques la publication de la liste a été demandée.
Elle ne l’est toujours pas !

Mon précieux

Alors pourquoi ce refus de publier la liste ?
Sans doute parce que dès que l’ami Loulou la voit il s’exclame « mon précieux ! ».
C’est SA liste, pas celle du contribuable perpignanais. Il la garde jalousement pour lui. D’ailleurs, lorsque l’on lui demande, gentiment, de pouvoir la lire, il s’énerve et finit toujours par lâcher, avec véhémence, un : « stupide hobbit joufflu ! »

Loulou est tellement attaché à sa liste qu’il serait prêt à se jeter dans un volcan en éruption pour la sauver.
C’est dire s’il y tient !

Analyse

Quand on réfléchit un peu au sujet, on arrive vite à définir deux raisons, ne s’excluant pas mutuellement d’ailleurs, pour expliquer la non-diffusion de cette liste de biens fonciers.

« Scientia potentia est » dirait Francis Bacon. Si Loulou a des infos sur des malversations ou des opérations illégales, il peut très bien ne pas vouloir les révéler pour entretenir un climat de peur et d’anxiété chez ses ennemis politiques, et, peut-être, aussi chez ses amis politiques. Dans l’état actuel des choses personne ne sait de quoi il s’agit, ni qui seraient impliqués dans ces opérations.
Ce faisant, monsieur le maire, et les adjoints travaillant le dossier, contreviennent sciemment à l’article 19 du Code de procédure pénale, qui précise que : « Les officiers de police judiciaire sont tenus d'informer sans délai le procureur de la République des crimes, délits et contraventions dont ils ont connaissance. »
Dommage collatéral, en montrant qu’il est au-dessus des lois de la République, Loulou s’affirme comme l’homme politique d’extrême droite qu’il prétend ne pas être.

La deuxième hypothèse, plus probable, peut être inférée grâce au rasoir d’Hanlon. S’il faut « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer. », on doit donc considérer que Loulou et sa bande sont des bras-cassés !
Vu le pedigree de certains, l’hypothèse est sacrément crédible. Comme l’a écrit Loulou dans un bouquin (vendu à une centaine d’exemplaires) « l’entourage fait beaucoup en politique ». Quand on fera le bilan à la fin de son troisième et dernier mandat, on devra bien admettre que les échecs seront dus, principalement, à un très mauvais choix de personnes.
Les adjoints en charge du dossier sont peut-être juste incapables de faire tourner des informations, notamment dans le cadre de concertations imposées par la loi. Si vous rajoutez à cela un certain dilettantisme qui confine au je-m’en-foutisme, vous comprendrez alors pourquoi les dossiers avancent aussi mal et aussi lentement.

Louis Aliot prétend que, chaque jour, il s’attelle « à faire de Perpignan un exemple pour le redressement de la France. » Si c’est vrai, l’affaire de la liste des biens fonciers municipaux nous force tous à conclure deux choses :

  • Pour le redressement de la France, putain, on est mal barré.
  • Pour faire pire que Loulou, faudra élire un gugusse de l’OCVQ.

En attendant, Sméagol vous salue.

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