Falsification d’un article de l’Indépendant : quand le service de communication de Louis Aliot affiche sa médiocrité

Louis Aliot, comme ses prédécesseurs, est totalement embourbé à Saint-Jacques. Refusant toute forme de dialogue, notamment avec les habitants, s’intoxiquant avec sa propre propagande, persuadé d’avoir raison, sans jamais apporter le moindre argument allant dans ce sens, sa stratégie de communication a fait faillite.
Le refus de débattre, avec qui que ce soit, l’a obligé à ne répondre que par e-mail à la presse. Mais, faisant montre d’une grande lâcheté intellectuelle, son service de communication a préféré falsifier une article de l’Indépendant que d’assumer la réalité.
Louis Aliot et son équipe se retrouvent donc victime de « l’effet Barbara Streisand ».

Louis Aliot lors d’une réunion publique en 2021
Louis Aliot lors d’une réunion publique en 2021 (© Philippe Poisse)

L’effet Streisand

Le principe de l’effet Streisand est assez simple, voire trivial. Lorsque l’on cherche à censurer une information, celle-ci se met aussitôt à circuler en réaction. L’effort nécessaire pour empêcher une information de circuler est souvent démesuré par rapport au résultat. Et tenter de censurer une idée ou une information est souvent contre-productif. L’idée ou l’information devenant intéressantes du simple fait de la tentative de censure.
En règle générale, il vaut mieux faire le dos rond et attendre que la tempête passe toute seule.

Bis repetita placent

En novembre 2022, Louis Aliot s’en prenait au jeu de société « Antifa, le jeu ». Il menaça même de boycotter la FNAC si cette enseigne continuait à commercialiser ce jeu. Venant d’un personnage politique qui est prêt à porter plainte en diffamation dès que quelqu’un le traite de « fascisme », cette attaque contre un jeu antifascisme est curieuse. On s’attendrait plutôt à le voir soutenir l’opposition au fascisme.
Elle relève sans doute d’un besoin d’exister médiatique face à Jordan Bardella, qui a pris la présidence du parti, renvoyant Louis Aliot à un poste de maire dont il n’a jamais vraiment voulu.

La polémique avait permis à ce jeu d’avoir une exposition médiatique que l’éditeur n’aurait jamais pu se payer. Au final, la FNAC a maintenu la commercialisation de « Antifa, le jeu », et Louis Aliot a rappelé à tout le monde qu’il appartient à l’extrême droite.

Médiocrité et népotisme

Pourquoi falsifier un article de l’Indépendant ? Alors qu’un communiqué en bonne et due forme aurait parfaitement fait l’affaire ?
Tout simplement parce que le service de communication de Louis Aliot ne maîtrise pas les codes de la communication Web.
Falsifier un article et le diffuser abondamment c’est l’assure de se faire rattraper par la patrouille et de devoir assumer sa fraude. Il serait intéressant de voir si, d’un strict point de vu pénal, des sanctions contre Louis Aliot, en qualité « d’éditeur » sont possibles. Le faux et usage de faux sont punies par la loi en France.
Un « community manager », avec une vrai formation, aurait jamais accepter une opération de communication de ce type, le risque d’un retour de bâton étant trop grand. Mais il est clair que Louis Aliot ne s’est pas entouré de professionnels de la communication. Arnaud Folch, ancien du journal d’extrême droite « Minute », n’a toujours pas été officiellement remplacé, le poste de directeur de la communication à la mairie de Perpignan est toujours vacant. C’est Véronique Lopez-Aliot, l’épouse de monsieur le mairie, qui gère l’intérim.

Le népotisme et l’entre-soi sont de mise, apparemment.
La qualité et le professionnel, eux, sont aux abonnés absents.
Et, malheureusement, cela ne concerne pas que la communication !

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