The Gang’s All Here : un Skid Row en forme et plutôt convaincant
Par Philippe Poisse le mercredi, octobre 19 2022, 03:55 - Un p'tit gars perdu à Perpignan - Lien permanent
Bon, ça fait des années, pour pas dire depuis 1996, que je n’attends plus rien de Skid Row. J’ai zappé les deux albums avec Johnny Solinger dans les années 2000. Alors un nouvel album, avec un nouveau chanteur, c’est plus une curiosité qu’une attente.
Mais, faut dire ce qui est, l’album est plutôt bon.
Souvenirs d’adolescence

Comme ici c’est mon blog, et que je fais du gonzo, comme dirait l’autre, vous allez vous prendre la séquence « je parle de moi, et tout le monde s’en fout, mais je m’en branle ».
Ici, on assume sa subjectivité.
J’ai découvert Skid Row fin 1992, avec la sortie de B-Side Ourselves. Le premier pressage, celui où le nom du groupe et le titre de l’EP sont écrits en noir. Pas en gris comme dans la version disponible actuellement.
Accessoirement, Metallica a fait la même chose avec la réédition du Black Album il y a quelques années. À croire que la vision des couleurs des jeunes générations est moins bonne que celle de ses aînées.

Slave To The Grind est un de mes albums préférés. Et pas seulement à cause de Wasted Time. Après un premier opus très « Hair Metal », Skid Row avait torché un excellent album de métal, qui trente ans plus tard tient encore la route.
Subhuman Race reste dans cette veine, en durcissant le ton. Malgré un succès à l’international le groupe explose donc avec une tournée mondiale. L’ambiance était tellement mauvaise à l’époque, que, parait-il, Sebastian Bach aurait été viré via un simple fax !
Dans les années 2000, Skid Row sort deux albums, qui ne m’ont franchement pas marqué, avec Johnny Solinger au chant. Il est débarqué en 2016, et malheureusement, décédé en 2021. En 2022, Erik Grönwall est recruté et un nouvel album est mis sur les rails.
L’album
10 chansons, 41 minutes et 8 secondes, Skid Row est allé à l’essentiel. Et c’est une très bonne chose.
The Gang’s All Here est une version survitaminée de Skid Row, le premier album sorti en 1989. Oublié le côté pop de la fin des années 80, le groupe ne conserve que l’aspect mélodique de cette période et y rajoute une bonne dose d’énergie et d’agressivité.
Même si Erik Grönwall ressemble vocalement à Sebastian Bach, sans doute une des raisons de son recrutement, il ne cherche jamais à le singer. Et, dans le fond, cela permet à Skid Row de ne pas s’autoparodier, et, de donner un peu de fraîcheur à un album qui, sinon, aurait en été totalement dénué.
Alors on retrouve ce qui fait le charme de Skid Row. Des solos bien sentis, des mélodies et des rythmiques accrocheuses.
Des morceaux comme The Gang’s All Here, Time Bomb, Tear It Down et Resurrected vont sans doute être plébiscités par les fans.
Personnellement, je rajouterais October’s Song, un morceau de 7 minutes, du genre mid tempo. Typiquement le genre de truc qui m’attire.

Au final, The Gang’s All Here délivre ce que les fans attendent du combo, sans tomber ni dans la nostalgie ni dans le ridicule.
Espérons que le prochain album ne mettra pas 25 ans à venir.