Mis à part le fait d’être un appareil un poil hors normes, le SD14 de Sigma a l’avantage d’avoir un filtre infrarouge amovible. Une fois celui-ci retiré, il est donc possible de photographier en infrarouge, notamment en ajoutant un filtre IR adéquat.
Le matos
Les appareils Sigma de la gamme SD disposent d’un filtre infrarouge amovible, placé devant le capteur. Ce filtre peut être retiré de manière à pouvoir nettoyer le capteur. Le système étant totalement passif, il est possible de prendre des photos sans remettre le filtre. Dans ce cas, l’image contiendra de la lumière visible et de l’infrarouge. Dites donc adieu aux objets blancs !
Pour n’avoir que de l’infrarouge il est nécessaire d’ajouter un filtre, à visser sur l’objectif. J’ai opté pour un filtre Hoya R72. Celui-ci ne laisse passer que les longueurs d’onde supérieures à 720 nm.
Une fois équipé, vous pouvez sortir prendre des photos.
Sur le terrain

Le SD14 ne dispose que d’un viseur optique pour la mise au point et le cadrage. L’usage d’un trépied est donc indispensable. La technique est assez simple, il faut cadrer, mettre au point, et fixer le filtre juste avant de déclencher.
Pour régler l’exposition il ne faudra pas hésiter à tâtonner. Après plusieurs essais j’ai fini par opter pour F11 avec des temps de pose relativement courts, du type un centième de seconde. L’absence de filtre IR sur le capteur rend ce dernier très sensible. Avec des temps de pose proche de la seconde toutes les lumières seront cramées.
Sur le terrain il ne faudra pas avoir peur d’essayer. Et d’avoir un taux de déchet très élevé, surtout au début.

Avec The Gimp
Pour l’instant j’e n’ai travaillé que des photos prises au format JPEG et non au format X3F, le format RAW de Sigma. Mais vu les caractéristiques techniques du capteur Foveon je finirais bien par me remettre au logiciel de Sigma pour la gestion des RAW.
Les images apparaissent dans des nuances de rouge, ce qui est logique puisque seule la couche du capteur sensible au rouge capte la lumière. Le travail dans The Gimp consiste donc à convertir vers du monochrome. Une désaturation et un travail sur les contrastes sont nécessaires. De nombreux tutoriels existent déjà, je vous laisse vous y référer.

Pour l’instant je n’ai pas beaucoup de temps pour des sorties dédiées à l’infrarouge. Les résultats ne sont donc pas encore très probants. Mais avec un peu temps, et pas mal de travail, je devrais bien finir par arriver à quelque chose de convaincant.
En attendant de nouvelles publications de ma part, sortez et photographiez !
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