La direction de Roussillon Magazine a-t-elle aidé Émile Mustacchi à contourner sa curatelle renforcée ?

Là où est la lumière se trouve les ténèbres. Chacun a une part d’ombre. Y compris les « héros locaux ». Émile Mustacchi n’y échappe donc pas.
Et c’est pas forcément jojo.

Curatelle renforcée et problèmes d’argent

Depuis janvier 2024, et suite à une décision du juge des tutelles, Émile Mustacchi est sous curatelle renforcée. L’affaire n’est pas secrète, Nicolas Caudeville ayant sorti un article et une vidéo sur le sujet.
L’article en question a d’ailleurs valu une plainte en diffamation à Nicolas Caudeville. Celui-ci a accusé Iloah Neige d’avoir contraint Émile Mustacchi à « signer » les papiers le mettant sous tutelle. Nicolas Caudeville, incapable de maîtriser ses émotions, n’avait cherché qu’à nuire et à se venger. En effet, il avait espéré qu’Iloah Neige l’aide à se faire inviter à des partouzes. Or, personne de sensé n’inviterait Nicolas Caudeville à une partouze, ne serait-ce que pour filmer.
Vous voyez le problème.

La curatelle renforcée a été mise en place à la demande d’Émile Mustacchi, à l’automne 2023. Celui-ci avait demandé une aide financière à un « ami » galeriste, qui s’était tout simplement contenté de lui « voler » deux dessins.
Le DAC 66, qui suit Émile Mustacchi pour des problèmes de santé, principalement dus à l’alcool, a lancé la démarche. Suite à une expertise médicale, fin 2023, le juge des tutelles a donc décidé de la mesure de protection.
Cette protection concerne notamment ses œuvres et les droits y afférents.

Émile Mustacchi étant un « grand enfant », et, comme la plupart des artistes, il a du mal avec l’argent. Il est donc tout le temps fauché. Pendant longtemps il s’en sortait en vendant des dessins, mais à 80 ans il n’arrive plus à dessiner et n’a plus beaucoup de stock. La curatrice a donc décidé d’un plafond de ressources hebdomadaires relativement bas, 60 €, histoire de remettre les comptes à l’équilibre. Évidemment 60 € ça ne suffit pas pour financer le penchant d’Émile pour l’alcool.
Celui-ci s’est donc plaint et le montant est passé à 100 €.
Ce qui est toujours trop peu pour une personne qui ne sait pas gérer son argent et dont les comptes sont bloqués sur décision de justice.

C’est là que déboulent les « amis » toxiques d’Émile Mustacchi, et Roussillon Magazine.

Une exposition, un repas à 45 € et un torchon à 10 €

Émile Mustacchi a beaucoup d’amis, ou du moins un paquet de gens déclarent l’être. Dans le lot on trouve d’anciens élus, des notables sans envergures, et, un sacré paquet de traîne-patins. Tous ces braves gens, vu que c’est comme ça qu’ils se perçoivent, n’ont jamais été d’une grande utilité. Malgré leurs réseaux et leurs influences, aucun n’avait été foutu de mettre sur pied une véritable exposition en son honneur.
En 2023, grâce au soutien de la mairie de Perpignan, et avec un gros volume de travail fourni par Iloah Neige, une exposition a donc eu lieu à l’Hôtel Pams.
Elle fut un grand succès.

On notera que lorsqu’il a fallu ramener Émile Mustacchi après le vernissage, aucun de ces amis n’était là. Nous étions trois, Iloah Neige, un de ses amis à elle, et moi, pour le ramener jusque chez lui.
Notons aussi, que de temps en temps, c’est la police municipale qui le ramène à la maison, après l’avoir ramassé dans la rue. Il a tendance à tomber, du fait d’un mélange de fatigue, d’alcool, et de grand âge. La vieillesse est un naufrage !

En complément de l’exposition, un projet de livre était en cours. Iloah Neige avait commencé un travail d’entretiens sur la vie d’Émile Mustacchi. Le projet s’est vite arrêté suite à des menaces de la part de membres de l’entourage d’Émile Mustacchi.
En effet, ceux-ci voulaient toucher de l’argent avant même que le livre ne sortent et parlaient de procès.
L’ambiance n’était pas propice à la réalisation du livre. Le projet s’arrêta donc.
Notons aussi, que ces personnes sont celles qui ont « géré » la vente des bouteilles de vin avec des étiquettes dessinées par Émile Mustacchi en 2023. Cette vente ne lui a quasiment rien rapporté financièrement, et on peut se poser des questions sur le cadre légal de l’opération.

Le coup de pub que fut l’exposition permit à Roussillon Magazine de découvrir l’existence d’Émile Mustacchi. La découverte fut réciproque. Parce qu’il faut se le dire en face, la notoriété de ce magazine est très faible. Sorti de quelques réseaux d’entreprises, personne ne les connaît.
Clairement on n’est pas face à des professionnels de la com’ : ils n’ont même pas de site Web !
Pas de site Web en 2024 ! Non mais allô quoi !
En février 2024, Émile Mustacchi est donc invité à une soirée, moyennement un ticket d’entrée à 45 €, durant laquelle lui est décerné un « Roussillon d’Or », dans la catégorie, particulièrement large, donc sans intérêt, « Associations sport et culture ». Au total 22 personnes ont reçu ce prix durant cette cérémonie.
Alain Ferrand, qui n’était pas, curieusement, en prison ce soir-là, a aussi reçu un prix.
Toujours dans le « on touche le fond », on notera que dans le numéro 9, été-automne 2024, page 8, de Roussillon Magazine consacre une demi-page à un événement organisé par l’association Femmes internationales murs brisés (FIMB). Association qui a fait l’objet de plusieurs signalements par la Miviludes et est considérée comme une secte. L’enseignement catholique, que FIMB a tenté de pénétrer, a même été mis en garde en 2016 par l’évêque en charge de la lutte contre les dérives sectaires.

Bref, chez Roussillon Magazine on aime bien les repris de justice et les dérives sectaires. Par contre la qualité et le travail bien fait, un peu moins.
Le livre sur Émile Mustacchi en est une parfaite illustration. Car, lorsque l’on facture des repas pour 400 personnes à 45 €, soit un chiffre d’affaires de 18 000 €, on doit être capable de payer un infographiste connaissant un tant soit peu le monde de l’édition.
Reconnaissons ce qui est, le livre est un « torchon ».

Un petit mot sur le livre

Pas la peine de s’étendre sur le sujet, il s’agit d’un travail bâclé. C’est fait à la va-vite, sans réflexion sur le contenu ni sur le contenant.
On passera sur la qualité du papier, qui n’est clairement pas adapté à ce type de livre, et de la couverture, sans intérêt.
On passera aussi sur la typo, qui n’est clairement pas adaptée non plus.
On passera sur les fautes d’orthographe, notamment en 4e de couv’.
On passera aussi sur cet amour immodéré des « … », beaucoup trop présents et inutiles.

Les dessins ne sont pas mis en valeur. Les textes sont mal présentés et insipides.
Aucun effort ne semble avoir été fait.
Aucune « culture du livre » n’apparaît dans ce fascicule.

Un étudiant en première année de BTS Communication aurait fait mieux !

Il s’agit d’un livre réalisé par des Philistins n’ayant aucune compréhension de ce qu’est un livre sur l’art !

Amazon et curatelle renforcée

Mais revenons au point qui fâche, voulez-vous.

Émile Mustacchi n’a donc plus le contrôle de son compte en banque. Il doit passer par sa curatrice s’il veut un peu plus que les 100 € hebdomadaires qui lui sont alloués.
Ses « amis » toxiques l’auraient aidé à ouvrir un compte Nickel, sans passer par la curatrice. Ce n’est pas très légal, mais vous savez à quoi on les reconnaît, n’est-ce pas ?
L’ennui c’est que l’argent ne va pas sur ce compte. La pension retraite est versée sur le compte géré par la curatrice.

Il faut donc trouver un moyen de contourner la curatelle renforcée.
Il faut aussi trouver un moyen de gagner un peu d’argent.
Un livre, à pas cher, publié sur Amazon, est donc une bonne idée.
Surtout pour des gens qui ne donnent pas l’impression de briller par leur intelligence.

La combine est simple. Roussillon Magazine torche le bouzin en deux mois, le met en ligne sur Amazon, et l’argent n’est pas versé sur un compte géré par la curatrice.
C’est simple, mais illégal.
Contacté pour savoir si les règles de la curatelle renforcée ont bien été respectées, Roussillon Magazine n’a pas daigné répondre.

Renseignements pris, à la date du 1er octobre 2024, date de mise en ligne du livre sur Amazon, les travailleurs sociaux suivant Émile Mustacchi n’étaient au courant de rien.
Un signalement a la Justice a donc été réalisé.

Que penser ?

Émile Mustacchi est un « grand enfant » perdu dans un monde d’adultes. Mais beaucoup de ces adultes ne brillent ni par leur intelligence ni par leur capacité à l’aider.
Il a fallu des gens extérieurs à son cercle « d’amis » pour réaliser l’exposition de 2023. Lorsque ces « amis » s’essayaient à l’édition de livre, le résultat est tellement mauvais qu’aucun libraire n’accepterait de le mettre en rayon.

Avec des amis comme ça, pas besoin d’ennemi !

Alors, ce livre est-il conçu pour contourner la curatelle renforcée ? Ou bien n’est-il que l’œuvre de gens incompétents, trop sûr d’eux et aimant se vautrer dans la médiocrité ?
Rien ne permet d’affirmer que la première hypothèse soit vraie.
Pour la deuxième, il existe beaucoup moins de doutes.
Le cas échéant, ce sera à la Justice de trancher.

Post-scriptum

Pour ceux qui se demanderaient « mais de quoi il se mêle ce type ?! », je répondrais, au-delà de la sympathique que j’ai pour Émile, l’homme et l’artiste, qu’il m’est arrivé une fois de ramasser en pleine rue, comme l’ami Johannes : « in a cold, empty, indifferent universe, such as ours, the greatest act of defiance and rebellion is to give a fuck ! »

Alors, sortez de votre paraître imbécile, de votre moraline périmée de longue date, et souciez-vous des gens.
Mais souciez-vous-en vraiment !

Liens et sources

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