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  • Printemps de la liberté d’expression, mascarade et sectarisme

    Printemps de la liberté d’expression, mascarade et sectarisme

    Pour la deuxième année consécutive, la mairie de Perpignan, en partenariat avec le Centre Méditerranée de Littérature (CML), organisait le deuxième « Printemps de la liberté d’expression » .

    Cet événement permet, à la fois, au CML de briller sur la scène nationale, et aux fans des intervenants de CNews de venir voir, réunis au même endroit pour le week-end, les principales stars de l’extrême droite française.

    L’aspect mascarade de l’événement est évident : seuls des intervenants compatibles avec l’agenda politique du RN sont invités, et, aucune forme de contradiction ou de débat de fond ne sont autorisés. D’ailleurs très peu d’universitaires ou d’enseignants sont conviés.

    Cet événement a donc entraîné une réaction de citoyennes et citoyens de Perpignan, soucieux du respect d’une vraie liberté d’expression et d’empêcher la montée de l’idéologie d’extrême droite.


    Hiver de la liberté d’expression


    André Bonet, dont la carrière peut témoigner d’une certaine forme d’arrivisme, s’est donc vu confier l’organisation de l’événement, en sa qualité d’adjoint au maire en charge de la culture et d’ancien président du CML. Il a donc mis sa vacuité en branle et a réussi à pondre un programme finalement assez indigent, intellectuellement parlant.

    Venant d’un homme qui a signé un article qui peut être reçu comme une tentative de réhabilitation de Robert Brasillach en 2002, à l’époque où il était financé par le Conseil départemental, tenu par le PS, personne ne s’attendra à un autre comportement. Il obéit à ses financeurs sans sourciller.

    L’homme n’étant ni très fin ni très cultivé, et se vautrant dans des ambitions médiocres, la programmation est donc de piètre qualité. Les spectateurs réguliers de CNews ne seront pas contraints de réfléchir pour comprendre les discours tenus par les invités.

    André Bonet a un côté tellement risible qu’un observateur extérieur ne peut comprendre pourquoi Louis Aliot continue de s’embarrasser d’un tel fardeau.


    Pour l’anecdote, André Bonet aurait personnellement empêché une militante de gauche d’entrer pour assister à une conférence programmée le samedi 21 juin. La peur de voir une personne pensant différemment s’exprimer passe avant la liberté d’expression. C’est somme toute cocasse.

    Contre-manifestation

    À l’appel du collectif Les Effrontées, près de 80 personnes se sont rassemblées aux allées Maillol pour dénoncer, en chansons, le « printemps de la liberté d’expression ».
    Le début de campagne pour les municipales 2026 a sans doute aidé à mobiliser les militants, notamment ceux des partis de centre gauche.

    Comme à chaque fois, et à l’inverse des cris de panique issus du RN, la manifestation s’est passé sans le moindre heurt. À Perpignan, il n’y a plus que la garde rapprochée de Louis Aliot qui reste persuadée que la ville est à feu et à sang à cause de la violence d’extrême gauche. La paranoïa est clairement entretenue, simplement pour garder les électeurs sous pression. En effet, si les électeurs RN arrêtent d’avoir peur, ils risquent de jeter un œil au bilan de la municipalité. Et, globalement, comme il est assez moyen, ça ne serait pas une bonne chose.

    Dans la liste des chansons, on trouve notamment « Dans les entrailles de Perpignan » de Davy Kilembé. On peut saluer les acteurs culturels qui décident de s’engager à visage découvert dans la bataille pour l’hégémonie culturelle.
    Pour le reste, on a eu des classiques comme l’Estaca ou El pueblo unido.

    Et après ?

    Les chansons c’est sympa, mais en termes d’hégémonie culturelle et de victoires électorales, c’est un peu limité.
    La gauche locale, qui, pour une bonne part, vit de rentes et du clientélisme, ne semble pas capable de mettre en place une opposition face à la dynamique que connaît le RN depuis une quinzaine d’années. La droite est quant à elle victime de sa décomposition au niveau national et pour l’instant manque de figures fortes localement. Elle devrait toutefois se reconstruire plus vite que la gauche.

    À moins d’une surprise venant de la droite, les élections municipales de 2026 semblent déjà pliées. Louis Aliot devrait conserver son fauteuil de maire. Au moins jusqu’à son procès en appel.

    D’ici là, la vie politique perpignanaise va continuer à ressembler à un mauvais épisode du prisonnier, surréaliste et anxiogène. Le charme des années 60 en moins.

    Et comme dirait Numéro 6 : à la revoyure.

    PS : pour l’an prochain, si la mairie pouvait remettre au pot et inviter Steve Banon et Curtis Yarvin ça serait vachement sympa, on pourrait organiser une bonne grosse manif’ et passer à la télé nationale. Mais bon, on sent bien que des mecs qui font dans la philosophie politique ça ne plaira pas du tout à Dédé.

    Et c’est bien triste.

  • Bilan lecture 2024

    Nouvelle année, nouveau bilan lecture. Et comme j’ai la flemme d’écrire des trucs sérieux, autant rédiger un petit truc léger, et, potentiellement, utile pour les autres.
    Donc, voici mon bilan lecture 2024.

    Bilan global

    Niveau lecture, l’année 2024 a plutôt été une petite année. 23 livres lus, pas plus. Je n’ai eu ni vraiment le temps ni vraiment l’envie. Donc j’ai lu deux fois moins de livres qu’en 2023 ou 2022.

    Au niveau livres « sérieux », à part « les algorithmes font-ils la loi ? » d’Aurélie Jean et un court recueil de Georges Orwell, je n’ai strictement rien lu. En 2024 je me suis plutôt porté sur des articles et des revues. Les essais et les études attendent bien gentiment dans une de mes piles.
    Pour le reste, c’est principalement de la fantasy et de la SF.
    Comme d’hab’, quoi.

    Aimés pas aimés

    Au niveau de mes lectures préférées, on mettra en avant deux livres.
    Tout d’abord « Le merle » d’Arthur Keelt. Ça se lit très bien, le style est bon, et l’histoire, au-delà de l’aspect humoristique, est plus complexe qu’elle n’en a l’air.
    Le livre reste à la maison, sous scellés, et ne sera rendu à son propriétaire que lorsqu’il se sera publiquement excusé !
    Ensuite, parlons « Des meurtres qui font du bien » de Karsten Dusse. Un polar plein d’humour, où meurtres et méditation de pleine conscience se mélangent allégrement, pour le bon plaisir du lecteur. Le livre parfait pour ceux qui veulent passer de bonnes soirées au coin du feu.

    Niveau déception, je mettrais aussi deux livres en avant.
    En premier « Angel heart » de William Hjortsberg. Le film du même nom avec Mickey Rooke et Robert de Niro est tiré de ce livre. Et, malheureusement, le livre est en dessous du film. L’aspect vaudou n’est pas assez mis en avant, et l’intrigue est trop linéaire. La fin m’a plutôt déçu.
    Seule qualité, ça se lit vite et ça passe le temps.

    Angel Heart par William Hjortsberg

    Pour finir, parlons de « cot, cot, cot, coït » Du Même Auteur. Un livre, plus ou moins, érotique à tendance métaphorique. C’est plutôt pénible, le tout étant très décousu. Au final, la meilleure partie du livre, c’est la quatrième de couv’.

    Séries en tout genre

    En début d’années j’ai terminé la série « The Witcher » d’Andrezej Sapkowsi. J’ai beaucoup aimé et j’attends la traduction du dernier volume, sorti en Pologne en 2024.
    Par contre la série Netflix, c’est « nie ! »

    J’ai lu aussi le deuxième tome de la série « le tombeau scellé » de Tamsyn Muir. « Harrow la Neuvième » est un bon mélange de science-fiction et d’heroic fantasy. Humour, rebondissements, actions sont au programme de cet épais volume. Les interactions entre Gideon, héroïne du premier tome, et Harrow permettent un style d’écriture intéressant et un peu décalé. À conseiller à tous ceux qui aiment le mélange des genre.

    Les livres de Tamsyn Miur

    J’ai aussi commencé 4 séries en 2024.
    D’abord une série arthurienne de Jean-Louis Fetjaine, avec « le crépuscule des elfes ». J’ai trouvé ce livre plutôt ennuyeux. Je ne pense pas continué la série.

    Dans le même registre j’ai commencé « les annales de la compagnie noire » de Glen Cook, avec le premier tome sobrement intitulé « la compagnie noire ». Je connaissais déjà Glen Cook grâce à la série « Garret, détective privé », une série de romans policiers humoristiques se passant dans un univers d’heroic fantasy.
    « La compagnie noire » est un excellent livre de dark fantasy. Là, c’est sûr que je vais continuer cette lecture.

    Histoire de rattraper mon retard culturel, j’ai aussi lu « le cahier gris », premier livre de la série « les Thibault » de Roger Martin du Gard. Il s’agit d’un classique de la littérature française du début du XXe siècle. Les 7 tomes stabilisent aussi très bien une de mes piles de livres, donc autant en profiter.

    Pour finir, et principalement par curiosité, j’ai lu les 3 premiers tomes de la série « Harry Potter » de J.K. Rowling. Alors oui, c’est des livres pour enfants, et à l’époque où ils sont sortis je lisais surtout du Lovecraft, du Stephen King et du Philip K. Dick, comme c’est logique que je sois passé à côté. Mais c’est bien écrit, peut-être un peu trop dense, surtout pour les jeunes lecteurs. Et c’est, du moins pour les trois premiers tomes, plus intéressant que les films.
    Je vais donc continuer la série de livres et j’attends la série télé.

    Voilà pour le bilan 2024. on se revoit dans un an pour le bilan 2025.
    En attendant, bonne lecture à tous !