Du respect pour les morts !

L’effondrement de plusieurs immeubles à Marseille le lundi 5 novembre a été l’occasion pour Jean-Marc Pujol et l’Olivier Amiel de publier, sans concertation apparente, un communiqué appelant à la démolition de l’îlot Puig.
Ils n’auront pas eu la décence d’attendre que tous les corps soient exhumés des gravats pour tenter une minable opération de récupération politique.

Olivier Amiel : le monomaniaque du béton

Venant d’Olivier Amiel un tel communiqué n’a rien d’étonnant. Cet élu sans envergure, dont le préfet n’accepte pas la présence lors des réunions concernant le NPNRU, joue toute sa crédibilité sur ce dossier.
Il n’a rien d’autre à proposer. Notamment en termes de programme socio-économique.
Seul le béton peut répondre aux problématiques que connaît Perpignan.
Il n’est même plus assez lucide pour se rendre compte qu’au nom du Club des Maires de la Rénovation Urbaine il a publié des courriers adressés à Emmanuel Macron pour dire l’exact opposé.

Olivier Amiel est tellement obnubilé par l’îlot Puig et « son » programme de démolition – sans reconstruction, qu’il oublie de parler de son opposition forcenée au projet des Z’Abattoirs.
Il milite activement contre ce projet de développement socio-économique, dont Perpignan et les Pyrénées-Orientales ont cruellement besoin, notamment en rencontrant des responsables politiques ou associatifs et en leur fournissant son argumentaire contre le projet. J’ai même entendu un responsable local de la France Insoumise tenir quasiment mot pour mot l’argumentaire de l’élu.

Olivier Amiel, dont l’intelligence n’a d’égal que le courage, passera aussi sous silence que le pré-rapport du Contrat de Ville pour l’année 2017 montre que les opérations de concertation sont un échec. Il suffit pour s’en convaincre de regarder la liste des actions et son code couleur.
Il est vrai que lorsque l’insulte et le mode normal de communication avec les partenaires, les partenariats sont plus durs à nouer.

Olivier Amiel a de l’ambition pour la ville. On se demande bien laquelle.

Jean-Marc Pujol : le fanfaron silencieux

Depuis les événements du 27 juillet 2018 monsieur le maire fut bien silencieux. Il faut dire qu’à l’époque il était en Afrique, comme on dit pudiquement dans les couloirs de la préfecture.
C’est quand même emmerdant ces gueux qui revendiquent pendant les vacances scolaires.
Et puis il y eu six morts (au moins) à Marseille.
L’abject étant un bon outil de communication, monsieur le maire se souvint que les médias existent.
N’écoutant que son cynisme et sa volonté d’être réélu, il communiqua !
Évidemment ce fut pour ne rien dire.
Jean-Marc Pujol n’est plus force de proposition depuis longtemps, il a tendance à se taire lors des réunions en préfectures sur Saint-Jacques. Lui et la mairie n’ont aucun projet à proposer.
Depuis le début de son mandat, il a fait raser plus de 80 immeubles, dont 20 illégalement, et n’a pas commencé à proposer le moindre projet de construction.
À croire que dans l’expression « démolition-reconstruction » il ne comprenne que le premier mot.
Pour les attaques politiques, il y a du monde, pour les projets concrets, il n’y a plus personne.
Il est vrai que lorsque l’on connaît mieux le vieux Marrakech que le vieux Perpignan il est dur de proposer quoi que ce soit.

Lorsque Jean-Marc Pujol appelle « à revenir sur le terrain de la raison », on se demande s’il parle de lui ou d’Olivier Amiel. Pour les ambitions carriéristes la même question se pose. Pour le « leader sans opinion » c’est clairement une auto-critique.
S’il avait une opinion sur la situation de la ville, peut-être n’aurait-il pas passé 3 longs mois à se taire lors des réunions en préfecture. Peut-être aurait-il présenté un projet, ne serait-ce que sous forme d’ébauche.

Qui sont donc les responsables du blocages ?

Ils sont deux : Olivier Amiel et Jean-Marc Pujol.
Le projet de démolition de l’îlot Puig participe du programme RHI (résorption de l’habitat insalubre). Ce programme, vieux de 10 ans, est piloté par Olivier Amiel et n’a aucun lien direct avec le NPNRU, piloté lui aussi par Olivier Amiel.
Clairement Olivier Amiel s’est emmêlé les pinceaux entre ces différents programmes et les confond. C’est plutôt mauvais signe pour quelqu’un qui prêtant être maire de Perpignan et président de Perpignan Méditerranée.
Jean-Marc Pujol et aussi largement responsable de la situation. C’est lui qui décide en dernière analyse et il a refusé d’écouter tous les messages qui depuis 2016 lui disent que le Contrat de Ville et le NPNRU partent pour être des échecs. Il ne s’est pas gêné en 2017, lors du comité de pilotage du Contrat de Ville, pour insulter les représentants des Conseils Citoyens.
D’ailleurs sa position sur l’origine des problèmes de Perpignan est très claire : c’est exclusivement la faute des perpignanais, la mairie n’y peut rien.
S’il vit à Canohès, ce n’est pas par hasard.

C’est deux sinistres individus dilapident une enveloppe de 230 millions d’euros, dans l’indifférence d’une opposition politique atone. Seules les associations et les collectifs citoyens résistent.
Mais pour combien de temps ?

Sources :

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://blog.philippe-poisse.eu/index.php?trackback/249

Fil des commentaires de ce billet