Le blog de Philippe Poisse

Constat

La rampe permet de rejoindre le parking de l’université depuis l’avenue d’Espagne. Constituée de deux pentes, elle a un dénivelé de près de 1 mètres 80.
Les deux pentes font près de 24 mètres de long, c’est à dire qu’elles affichent une inclinaison de près de 3,3 %.

Les relevés ont été fait par le service accessibilité de l’APF66.

Aspect légal

D’un strict point de vue légal il n’y a rien à dire. En dessous de 4 % la loi ne prévoit pas de palier de repos.
Si une rampe de 3,9 % faisait un kilomètre de long, il n’y aurait rien à dire.

Venant de la mairie de Perpignan on peut être surpris d’une telle connaissance de la législation.

Côté pratique

La rampe en elle-même

Deux pentes aussi longues représentent un obstacle infranchissable pour la plupart des personnes en fauteuil roulant. Seules des personnes en fauteuil électrique peuvent espérer le franchir. À condition d’avoir les batteries pleines, bien sûr.

L’environnement

Côté avenue d’Espagne pas de problème. Les points de dessertes sont conformes à la législation. À ce niveau le travail est propre.

Par contre le parking a un sol en terre peu pratique. La distance à parcourir est assez importante, surtout lorsque les voitures occupent le terrain. Il faut compter une cinquantaine de mètres en ligne droite et facilement le double s’il faut zigzaguer entre les voitures.
Le parking est presque impraticable en cas de pluie.

Donc, que penser ?

Deux idées me viennent en tête :

• Les responsables de la mairie et de PMCA ne se soucient pas du handicap. Ils savent qu’ils ont des obligations légales et essayent de les remplir à minima, sans ce soucis du côté pratique.

• À priori cette rampe a dû couter dans les 50 000€ (cliquez sur les photos pour plus de détails). Pour un équipement qui ne sert à rien c’est cher. Encore plus dans une ville pauvre et fortement endettée.

Je me demande même si ne rien faire n’aurait pas été plus intéressant.